Dans une société où l’égalité entre tous est un principe fondamental, mais où les « places » sont dotées d’avantages très inégaux (en termes de salaires, de conditions de travail…), il s’agit de répartir celles-ci de sorte que la hiérarchie des emplois soit considérée par tous comme légitime. C’est un véritable challenge.
On s’accorde sur le fait qu’allouer les postes selon les compétences est à la fois juste et efficace. Mais évaluer la compétence n’a rien d’évident et l’institution scolaire se voit confier cette responsabilité, concrétisant ses jugements par un diplôme.
On peine à imaginer comment l’on procéderait sans ce classement par diplômes : que les places soient héritées ou tirées au sort, la société paraîtrait encore plus injuste… Cependant, ces verdicts scolaires restent-ils pertinents dans un contexte où le niveau des qualifications progresse bien plus vite que celui des emplois ?